mardi 24 mars 2015

Samedi 21 mars 2015



Pour le deuxième volet de l’atelier « approche de la poésie », ce sont quelques-unes des Villes invisibles d’Italo Calvino que nous avons visitées. Pour ceux qui ne connaissent pas l’ouvrage, disons simplement que chacune de ces villes imaginaires décrites par Marco Polo au grand Kublai Khan illustre de manière allégorique ou métaphorique un thème tel que le regard, l’échange, la mémoire, la mort ou encore le désir. L’inventivité et la beauté des quelque cinquante textes qui composent le livre en font des poèmes en prose de facture originale qu’on lit et relit sans se lasser et s’en en épuiser le sens.
Au cours de la séance d’atelier précédente, j’avais demandé à chacun des participants de glisser un nom inventé parmi ceux des villes évoqués lors de la création d’un texte librement inspiré du poème Zone d’Apollinaire. Partant de là, il allait de soi que ce nom deviendrait celui d’une « ville invisible », laquelle, thème de la résidence oblige, dirait « le temps qui passe » par un jeu de descriptions, de suggestions, d’allusions, d’images, etc. dont je savais chacun capable. Et la lecture en fin de séance me l’a prouvé. D’ailleurs, après tant d’années de pratique d’atelier, s’il est une chose qui ne cesse de m’étonner – surtout à partir de telles propositions d’écriture qui constituent en quelque sorte « mes » classiques, même si je ne les ai pas inventées, tout au plus adaptées à mon goût et à mes références – c’est la capacité de chacun à convoquer son pouvoir d’imagination pour produire en un temps donné un texte porteur de richesses. Le jour où cet étonnement ne sera plus, j’arrêterai d’animer des ateliers d’écriture et j’irai pêcher le gardon dans la Juine. Mais nul doute alors que je serai très vieux, dur d’oreille, faible des yeux, peut-être mou du cerveau… et donc inapte à la pêche !   

Les textes se trouvent ici.

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